Les cerfs-volants de Kaboul paru au Bulletin le 29 mai
LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL Khaled HOSSEINI Edition Belfond 10/18
4ème de couverture
Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d'un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n'entament leur amitié. Jusqu'au jour où Amir commet la pire des lâchetés...
Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. "Il existe un moyen de te racheter", lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.
Mon avis
Un très beau roman, captivant qu’il est difficile d’oublier. Le lecteur découvre le destin des personnages lié étroitement à l’histoire et la politique de l’Afghanistan. Le côté historique et politique donne au roman un plus grand intérêt encore.
Avec une grande sensibilité, l’auteur nous raconte l’histoire de ces deux enfants et dépeint avec toutes les nuances possibles leur amitié particulière. Au-delà de l’amitié il y a aussi une certaine jalousie, expliquée par la quête d’amour paternel d’Amir. Ne pas être à la hauteur, voilà la pensée qui hante ce petit garçon et qui, pour conquérir son père, va le pousser à un acte de lâcheté qu’il ne se pardonnera jamais.
Ce père mit sur un piédestal, semble inaccessible à Amir qui ne perçoit pas la raison de la souffrance de son père et ne déchiffre pas son comportement envers lui. Au fond du cœur de cet enfant règne la peur immense de décevoir.
Les liens d’amour, d’amitié et de haine liant les personnages sont régis par l’étiquette et l’honneur afghans.
La partie concernant l’exil permet aussi de comprendre la difficulté pour les réfugiés à s’adapter à un système parfois si éloigné de celui qu’ils ont connu.
Le récit du retour d’Amir en Afghanistan est particulièrement poignant. Le temps de l’apaisement et du pardon est venu.