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Martine a lu pour vous
22 mai 2012

Le cimetière des poupées paru au bulletin ldu 22 mai

9782757808399

LE CIMETIERE DES POUPEES         Mazarine PINGEOT                    Edition : Points

 

4ème de couverture

Comment elle, la mère dévouée, l'épouse aimante, pilier d'un couple admiré de tous, est-elle devenue cette meurtrière ? Par quel subterfuge est-elle parvenue à dissimuler sa grossesse aux yeux de tous, sans que personne
ne s'en aperçoive, durant neuf mois ? Quand la folie et le mensonge ont-ils commencé ? En prison, dans une lettre à son mari, une femme raconte comment elle a tué son enfant.

Mon avis

Ce roman est court mais difficile à lire du fait de la densité des états et sentiments qui y sont exprimés. Il se présente sous la forme d’une longue lettre où la mère infanticide tente d’expliquer son acte à son mari. Ce long cri de douleur, cette souffrance retenue depuis tant d’années paraissent parfois insupportables. Tuer un enfant est un geste abject et doit être puni, mais comment ne pas éprouver de la compassion  pour cette femme au bord de la folie, comment ne pas entendre les mots d’amour qu’elle a pour ses enfants. Elle est la seule personne physique à avoir commis ce crime horrible, mais en toile de fond il y a son enfance sous le signe de l’incompréhension et limite de la maltraitance, puis le mariage avec cet homme qu’elle admire puis craint et finit par détester. Ce mari n’a pas su l’aimer, il lui a infligé blessures et humiliations, il lui a fait peur et a coupé toute possibilité de communication au point même de ne plus la voir. La fragilité psychologique de cette femme est accrue par le comportement ignoble de l’homme qui partage sa vie et la met  en  souffrance et en danger psychique. Le goût qu’il prend à la blesser et à la couper du monde est de l’acharnement.

« Cet acte-là, qui vous horrifie tous, n’est que la conséquence de ma culpabilité »

Cette phrase résume tout. Cette culpabilité a été entretenue par la famille, elle est passée inaperçue aux yeux des proches jusqu’à  ce que l’irréparable arrive.

Une lecture qui laisse des traces.

 

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