A Mélie, sans mélo le Bulletin du 26 juillet

A Mélie, sans mélo

Barbara Constantine

Edition : Le livre de poche paru en 2010

    Mélie, soixante-douze ans, vit seule à la campagne. Sa petite-fille, Clara, vient pour la première fois passer toutes les vacances d’été chez elle. La veille de son arrivée, Mélie apprend qu’elle a un problème de santé… Elle verra ça plus tard. La priorité, c’est sa Clarinette chérie !

    Mélie, le mélo, c’est pas son truc. Elle va passer l’été (le dernier ?) à fabriquer des souvenirs à Clara. Des rigolos. Comme regarder pousser les bambous en écoutant La Traviata, chanter sous la pluie des chansons de Nougaro, goûter les mauvaises herbes qui poussent le long des chemins. Il y a aussi… le vieux Marcel, qui va apprendre à Clara à faire de la mécanique, Fanette, sa mère, qui va lui trouver un beau-père, Bello, son parrain, qui va agrandir sa bande de filleuls musiciens. Et puis, comme la vie est vraiment dingue des fois, il y a Mélie qui va enfin rencontrer le grand amour… Cent cinquante ans à eux deux ? Mais quand on aime, on ne compte pas !

Mon avis :

Ce roman tendre et sucré, très frais, à déguster sans retenue, a l’espièglerie de l’enfance et la douceur des jours heureux.

Une écriture très proche de la langue orale entrecoupée d’extraits de chansons et de poèmes connus donne le ton. Les chapitres sont courts et rendent la lecture agréable.

Le lecteur devient observateur du petit monde de Mélie. Les  trois générations réunies autour de Mélie font la course au bonheur. Les personnages sont attachants, ils nous font souvent rire et sourire. Ils sont très doués pour profiter du moment présent. Les choses simples de la vie prennent toute leur valeur. Les souvenirs racontés ne sont pas nostalgiques, ils sont pleins de légèreté et de pudeur. Cette histoire est un vrai petit bijou, une délicatesse.

Une lecture joyeuse et apaisante,  pour un été que j’aurais voulu partager avec Mélie….sur les chemins à bicyclette et en fredonnant la fameuse chanson.