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Martine a lu pour vous
18 juillet 2012

LA TÊTE EN FRICHE Paru au bulletin le 17 juillet

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LA TÊTE EN FRICHE                        Marie-Sabine ROGER              Editions du Rouergue

4ème de couverture

Ce qu'ils mettent au dos des romans, je vais vous dire, c'est à se demander si c'est vraiment écrit pour vous donner l'envie. En tout cas, c'est sûr, c'est pas fait pour les gens comme moi. Que des mots à coucher dehors - inéluctable, quête fertile, admirable concision, roman polyphonique... - et pas un seul bouquin où je trouve écrit simplement : c'est une histoire qui parle d'aventures ou d'amour - ou d'Indiens. Et point barre, c'est tout.

 

Mon avis

Encore un roman coup de cœur. La rencontre entre Germain et Margueritte est providentielle.

Le roman est construit sur les contrastes, (registres de langage, milieux sociaux, différence entre le Germain mal aimé et blessé et le Germain séduit par cette douce grand-mère qu’il voudrait faire sienne). Les deux personnages principaux sont totalement opposés, tant physiquement qu’intellectuellement. Margueritte avec douceur, patience et délicatesse va apprivoiser Germain et l’ouvrir à la culture littéraire. Leur rencontre se fera au jardin public, sur un banc, autour d’un intérêt commun: les pigeons. Petit à petit une merveilleuse amitié va naître. La passion que Margueritte a pour les livres, pour la langue, va permettre à Germain de se sentir aimé et ainsi pouvoir accéder au plaisir de la lecture et des mots. Il est comme un enfant découvrant le pouvoir magique des mots La réaction de l’entourage de Germain face à sa métamorphose en dit long sur les relations humaines.

Le bon sens de Germain est rattaché à ce qu’il connaît le mieux le jardin,  la terre et la culture. Et donc, il prend possession d’un savoir nouveau en faisant un va et vient entre ce qu’il croit percevoir de cet univers et la culture maraîchère.  

Parallèlement à l’aptitude à s’éveiller à la littérature, une réflexion est menée sur la paternité.  Germain réfléchit à sa capacité à faire un enfant, lui qui a été mal aimé et  n’a jamais eu l’image d’un père.

Un merveilleux roman, tendre à souhait, émouvant, à lire et à relire sans compter et surtout à partager.

 

Il ne faut pas aimer les livres en égoïste. Pas plus les livres qu'autre chose, en fait. Nous ne sommes sur terre que pour être passeurs, voyez-vous...p77

 

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